« L'humain n'est rien sans la texture de l'animalité
dans laquelle il s'est progressivement construit une niche écologique, spirituelle, juridique et affective. »
Dominique Lestel, L'animalité, essai sur le statut de l’humain.
Comportement inné…
"L’homme sauvage" apparaît régulièrement dans l’histoire et fait généralement référence à des situationsdégradées. On accorde de la sympathie à ces êtres (du réel et/ou de l’imaginaire) qui, par l’exemple de leur vie, prônent le retour à une existence primitive, brutale certes, mais sincère, que l’on dit préférer à celle, chevaleresque et courtoise, trop artificielle.
Cette création s’interroge sur la part d’animalité, de sauvage qu’il y a en l’Homme.
Elle traite forcément de l’instinct. Instinct de vie, instinct de fuite, instinct de reproduction : dans telle ou telle situation, nous agissons ou réagissons de manière spontanée, sans qu'aucun apprentissage préalable n’ait déterminé notre conduite. Nous mettons ainsi en œuvre des conduites inscrites dans notre patrimoine génétique, mais sur lesquelles influent les circonstances.
Prise en compte de la place naturelle du corps dans l'environnement.
L’exploration d’états de corps proches du sauvage occupe une place essentielle dans cette création, elle s’articule autour de la recherche de cette texture de l’animalité dont parle Dominique Lestel.
La part d’improvisation est primordiale et met en jeu les comportements spontanés des danseurs dans les environnements traversés : attirances, réticences, adaptations, transformations, relations aux autres… Sensations !
La démarche est plutôt de l’ordre du constat, de l’observation sur des actions ou réactions immédiates.Eviter la prévision, la stratégie… Etre au plus proche "d’ici et maintenant" et de la sincérité à "être". C’estun travail au cœur du présent. C’est mettre en jeu l’inné et l’acquis.
Invitation à l'ensauvagement animal et végétal.
C’est sortir de la frontière hygiénique pour une nouvelle façon d’envisager le monde ! Et la communication…S’ouvrir à l’animal et au végétal, c’est les laisser rentrer en soi, c’est accepter de s’aventurer dans un nouvel espace de perception.
« Perdre sa capacité d’ensauvagement…
Ne serait-ce pas se résigner et s’en remettre à l’autre… baisser pavillon… ne plus lutter… être contraint… ?
S’ensauvager n’ouvre-t-il pas une nouvelle ère sur la voie de la liberté ?
Liberté d’être, de communiquer et de résister à cette époque de dictats ?! »
Sylvie Le Quéré
Equipe artistique : Chorégraphie Sylvie Le Quéré / Danseurs Fabien Almakiewicz, Ippei Hosaka, Pauline Sol Dourdin, Véronique Weil / Création musicale et sonore Didier Léglise, Lydia Domancich / Costumes Cécile Pelletier / Etroite collaboration danse et scénographie Fabien Almakiewicz / Collaborations dans la recherche d’ensauvagement Armelle Devigon (Cie LLE), Dominique Lestel
« Sauvage » a été présenté : le 5 septembre 2010 pour une première étape de travail au Domaine Départemental de La Roche Jagu (22).
Coproductions : Le Domaine Départemental de La Roche Jagu (22) / Le Théâtre du Champ au Roy et la Ville de Guingamp (22) / Le centre culturel Bleu Pluriel et la Ville de Trégueux (22)
Autres partenaires : Itinéraires Bis (Association de Développement Culturel et Artistique des Côtes d’Armor) / La MJC du Plateau de St Brieuc (22) / Le Grand Pré à Langueux (22) / Quai de Scène au Mans (72) / La Dimora Coreografica et le festival La Piattaforma de Turin, la Régione Piemonte (Italie)
Avec le soutien de : Le Conseil Régional de Bretagne / Le Conseil Général des Côtes d'Armor
CONTACT : Margot Cathelineau [fil] Accompagnement de projets artistiques
06.71.23.06.52 / mc.fil@live.fr
