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9.18.2006

Soïg Sibéril / Roche Jagu 2006

Dimanche 17 septembre, le guitariste Soïg Sibéril, maître de l'open tunning, a donné un concert dans la cour du château.

Puis Didier Mahieu et Stanislas de la Tousche ont jouré "Entretien en Diderot et D'Alembert" au théâtre de verdure, et ont fait suivre la représentation de 50 minutes, d'un café philosophique, durant lequel le public s'est montré curieux d'apprendre et d'échanger. C'était le dernier spectacle de la Saison.


Yannick Jaulin en chantier / Labours / Roche Jagu

Le conteur Yannick Jaulin a travaillé quelques jours à la Roche Jagu, en vue de la création de son prochain spectacle, Terriens. Il était accompagné des comédiennes Valérie Puech et Angélique Clairand, et du politologue Pierre Lascoumes. Ils ont notamment rencontré quelques agriculteurs de Ploëzal pour évoquer avec eux les histoires de leurs terres, et de la terre de leurs ancêtres. Yannick Jaulin a raconté quelques histoires et échangé avec les spectateurs, samedi 16 septembre après-midi.


Le lendemain, dimanche 17 septembre, à l'occasion des Journées du Patrimoine, Pierre Lascoumes et Yannick Jaulin ont donné une lecture de lettres de dénonciation du XVIIIème siècle, extraites de "La déroute et l'acharnement, ou la vie des hommes infâmes" de Michel Foucault et Arlette Farge.

Dans les jardins de Saâdi / Roche Jagu 2006

Guylaine Kasza, de la compagnie Carnets de voyage, a créé son spectacle sur les jardins d'Orient, le dimanche 10 septembre, à la pergola, dans le jardin des enclos. Le voyage en Orient fut savoureux, les spectateurs assis sur des tapis de Perse, un pétale de rose à la main.

Investigation d'espaces à la Roche Jagu


A l'initiative de la compagnie Biwa et de Christine Rougier, chorégraphe, une vingtaine d'artistes (marionnettistes, comédiens, chanteurs, danseurs, plasticiens, etc.) sont venus explorer quatre jours durant les divers espaces du parc de la Roche Jagu, pour expérimenter de nouvelles formes en extérieur.

Afida Tahri a d'abord initié le groupe aux techniques d'improvisation vocale pendant deux jours, puis les jeux ont commencé, sans objectif de résultat public. Une nouvelle forme de chantier, de formation par l'échange et la créativité, que seuls des artistes pouvaient inventer.

Roche Jagu 2006 : Julien Simon écrit

L'auteur et comédien Julien Simon a lu, accompagné de Sandrine Jacquemont, le texte qu'il a écrit pour le répertoire des "Arts du Chemin", devant une centaine de spectateurs captivés.

8.31.2006

La Roche Jagu saison culturelle estivale 2006

Voici quelques photos des spectacles :

"Kaïdara", conte initiatique peul mis en espace par la compagnie Marche Pied,

du conteur Patrick Ewen au milieu d'un champ de lin avec les spectateurs,

et de Cinésites 2006 dédié aux Arbres ("Arbres un voyage immobile" de Marc-Antoine Roudil et Sophie Bruneau, avec l'aide technique de Francis Hallé, et "L'homme qui plantait des arbres" de Frédéric Bach, d'après Giono)


8.26.2006

La Roche Jagu


Les spectacles vivants et les Arts du chemin à la Roche Jagu

A la fois site touristique et centre culturel départemental de rencontres, le Roche Jagu développe un pôle "Spectacle vivant" autour de deux axes:
- une diffusion éclectique et attractive de qualité, qui a pour but d'amener le public au plaisir de côtoyer les oeuvres et les artistes
- un projet lié aux Arts du chemin

Les Arts du chemin
"Spectacles de parcs et jardins", les Arts du chemin explorent les rapports entre l'homme et la nature. Ce sont des spectacles déambulatoires en milieu naturel, des randonnées-spectacles, des spectacles faisant appel aux éléments naturels, eau, terre, arbres... Particuliers dans leur rapport au public et à l'environnement, ils se distinguent des Arts de la rue notamment par leur aptitude à prendre en considération le paysage. Le Domaine de la Roche Jagu diffuse des Arts du chemin et accueille des résidences d'artistes depuis 2004. Il participe depuis 2006 à l'élaboration d'un réseau national des Arts du chemin.


Des artistes de renommée nationale et internationale mais aussi de jeunes artistes de disciplines diverses sont venus à la Roche Jagu faire partager leurs oeuvres aux spectateurs toujours plus nombreux. Parmi ceux-ci : Jacques Higelin, Dee Dee Bridgewater, Andy Emler et son MegaOctet, Retouramont, Rufus, Yannick Jaulin, Michel Hindenoch, Les Tréteaux du Niger, Circus Baobab, Les Wriggles, Buffo, Clarika, Kent, Nojazz, OPUS, ...

Le centre culturel de Terrasson


La Scène Conventionnée de Terrasson et le territoire rural

La Scène Conventionnée de Terrasson est consacrée au théâtre contemporain dedans / dehors. C'est-à-dire qu'elle propose des spectacles en salle (y compris dans différentes communes alentour), des spectacles de rues et espaces publics, des spectacles dans les jardins et le paysage.
Elle affirme sa dimension rurale, sa réelle implantation, et en tant que telle, questionne le territoire, donc le paysage. C'est ainsi qu'elle se prolonge comme un Pôle Régional de Ressources Artistiques et Culturelles Jardins Paysage.
Si le théâtre est un mode de représentation du monde et qu'il s'y joue, le paysage l'est aussi. Les deux nous parlent d'Humanité, d'enjeux de société, de passé et de devenir.

Le nombril du Monde


Il se dit dans le bourg de Pougne-Hérisson que toutes les histoires du monde sont parties d'ici, de la Mine de Contes, il y a très longtemps.Il se dit qu'elles reviennent incognito, oiseaux de passage, pour se nicher dans le Jardin des Histoires...Ce jardin-musée, mécanique et végétal est une porte ouverte sur l'univers de Robert Jarry. Sur les traces de cambouis du forgeron-inventeur découvrez sa collection d'objets insolites, ses machineries à faire revenir les mythes, ses mécaniques à tarabuster les cailloux, le Laboratoire d'Ombilicologie et l'histoire de la Mine de Contes. Un univers sonore et interactif pour conter fleurette, inventer des mythes au mètre et dorloter les histoires fatiguées. Bienvenue au Jardin des Histoires !

Entre cour et jardins


Entre cour et jardins, festival de spectacles en jardins, propose depuis l'an 2000 à des artistes du spectacle (danse, théâtre, musique, performance, cirque, marionnette,...) d'utiliser des jardins comme espaces scénographiques. Parti des Jardins de Barbirey, le festival a ainsi investi depuis sa création sept lieux en Côte-d'Or, dans le Jura et à Reims et accueilli quarante cinq spectacles et expositions et plus de quinze mille spectateurs.

Une photo de Jean Pierre Estournet de la représentation d'Oncle Vania à la campagne à Chalon dans la rue


Chers amis,

Mon dernier choc au théâtre, c'était "Forêts", de Wouajdi Mouhawad, de passage au Carré Magique de Lannion il y a peu. Cette fois-ci c'en est trop. Trop d'émotions, d'érudition, de joie pure et sincère, alors je parle. En bref : Je ne saurais trop vous conseiller de voir "Vania à la campagne" par le théâtre de l'Unité, que j'ai vu ce jeudi à Chalons sur Saône. C'est un petit bijou qui dépoussière Tchekhov, comment dire, je cherche un nom en -ov... oui c'est cela, au cocktail Molotov, sans en égratigner pour autant la dramaturgie. Théâtre dans un champ, en plein champ, plein la vue, plein du temps qui s'écoule, théâtre dans le théâtre, théâtre sur le théâtre, nonchalamment désinvolte face aux conventions qui alourdissent souvent ce que l'on considère comme sacré. Sacrée pièce, dans laquelle la créativité du théâtre de l'unité fait souffler une vent de liberté, d'art vrai, c'est à dire, pour moi, généreux, intelligent, en mouvement, irrémédiablement vivant, en un mot : cultivé.

Je vis encore avec cette pièce, cette mise en scène, cette joyeuse troupe de comédiens, et l'espace de ce champ de culture où pousse la bonne graine qui devrait inspirer bien de nos contemporains.

Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, j'ai beaucoup aimé, c'est un choc "Le monde de Lecat", c'est 4 T "Téléralbol", etc. et tout ça, que je proposerai sans doute la saison prochaine. Et si c'est pas des arts du chemin comme on en voudrait 3 fois par jour, ça, alors je veux bien aller me faire masser la nuque par 10 nymphes odoriférantes.

Denis Lecat

Ce bon vieux Walt


« Votre œuvre peut-elle faire vis-à-vis à la pleine campagne et au bord de mer ? »
Walt Whitman
C'est une citation reprise de l'exergue du dossier du spectacle "Vie Cambo", de la compagnie Atirdel dirigée par Morgane Tréheux, basée dans l'Hérault.

8.20.2006

Les Arts du Chemin : nature et spectacle, par Denis Lecat


Les Arts du Chemin : nature et spectacle, par Denis Lecat
Contribution de Denis LECAT, chargé de programmation des spectacles vivants au Domaine Départemental de la Roche Jagu

La nature est le spectacle, dans le sens "la nature est spectaculaire". Le spectacle n'est pas naturel. La nature hait le vide, dans le sens "la nature a horreur du vide". Le spectacle hait l'espace vide, dans le sens "il aime remplir l'espace". De la nature à l'espace, du spectacle au temps, le chemin lie le temps et l'espace. La nature s'en contentera.

Le spectacle et la nature. La nature et le spectacle. Le spectacle de la nature et la nature du spectacle. Spectacle vivant, ça se comprend ; nature vivante, ça va de soi, cela vient à soi, même, comme dirait le ver. Attention, si vous perdez pied, lui le ver l'a … pied.

Verdure, herbe, arbre, champ, champignon, agriculture, culture, culture des champs, champs de la culture, nature cultivée, culte de la nature, culture champêtre.

La culture du champ.

La culture tient de l'agriculture de délimiter des champs à travailler : champs d'interprétation, champs d'expérimentation, champs d'interpénétration, champs d'élaboration.
Et même des chan-sons. Oui, les champs aux chansons, la France a raison.

Attention, rien à voir avec cette définition d'échanson :
Echanson, nom masculin
a) Ancienne acception : officier servant à boire à la table d'un seigneur
b) Familier, pour plaisanter : personne qui sert à boire
Exemple : Toute la soirée, il s'est montré un échanson zélé.
Autre exemple : Les jardiniers et le climat breton sont des échansons zélés des petites plantes de la Roche Jagu.

Et nous voilà revenus à la nature de l'art, nous qui sommes, pauvres bêtes de somme de la culture, des sommes d'interrogations, des sommités peut-être, des têtes en tout cas et des têtes de l'art, sûrement, et qui réfléchissons au comment l'art émerge. Pas pourquoi. Comment.

Ce nouveau champ des arts du chemin se dessine et nous ouvre, à nous, programmateurs, artistes, élus, responsables de lieux et de structures, des horizons jusque là encore peu explorés. Quels champs, et, au débotté, quels débouchés ? hé bien voilà quelques horizons :

1°) L'horizon esthétique :
On ne sut jamais qui de la poule ou de l'œuf pondit le premier. L'artiste investit un jour le lieu naturel et inventa le Land Art, l'art dans le paysage, l'installation, la performance. D'autres lieux s'ouvrirent aux artistes et la contrainte, comme le cachet de la poste, firent foi d'une nouvelle profession : comédien de jardin. Car tout conte est bon à la nature de l'homme, et la nature invite à la danse depuis, à tout le moins, le temps des bacchanales. Définition :
Bacchanales : dans la Rome antique, rites cultuels célébrés en l’honneur de Bacchus, dieu de la Végétation, de la Vigne et du Vin, etc... Rien à voir avec le canal qui s'est pendu dans la Plat Pays de Brel. Bas canal…

2°) l'horizon politique : C'est évidemment un horizon social et écologique qui se joue dans ces arts du chemin. Car il faut rendre à ces arts ce qui appartient à ces arts : c'est qu'ils créent du lien dans le lieu, et avec le gens, bien entendu. Par delà les discours et le langage, d'autres langages se nouent et d'autres discours se jouent. Le corps au pied de la lettre dans le cas de la danse. Et les gens, dans tout ça : Ça se parle, ça se côtoie, ça oublie la télé, ça distrait la racaille.
Hors des sentiers battus, hors des conventions, les hommes dans la nature, nous l'observons, mènent d'autres comportements. Le sujet se prête plus volontiers à l'intime, au corps, à la matière, aux éléments, ou à la plus haute philosophie et aux sciences de l'esprit, sans s'encombrer des codes sociaux liés à l'environnement urbain. Tous pareils, tous dans le même bain, bain moussant vert, biodégradable, bien sûr.
Et ça sensibilise à l'environnemental. Envie rondement menée d'aimer la nature, car l'on respecte mieux ce que l'on apprend à connaître. Ben oui, si tu as compris qu'un arbre ça pouvait servir à accrocher une danseuse, tu le respectes, l'arbre, tu ne t'appuies plus dessous, mais tu attends éventuellement la prochaine danseuse qui en tomberait, mûrie, à la belle saison, pour y cueillir la graine de créativité. En attendant, tu caresses l'herbe, et tu regardes le paysage, sage pays des pensées qui passent, muettes, alimentées par le vent. Pendant ce temps qu'Eole t'essouffle. Définition :
Eole : Éole, dieu des Vents, dans la mythologie grecque, mais également roi de Magnésie.
Magnésie : oxyde de magnésium sous forme de poudre blanche parfois utilisée dans la pratique de la gymnastique acrobatique pour améliorer les prises des mains sur les agrès ou encore dans la pratique de l'escalade pour réduire la transpiration des mains. L'utilisation de cette poudre est nuisible au rocher, en particulier le grès. Il est conseillé de se servir de colophane.
Je ne vous donne pas la définition de colophane, qu'on appelle aussi pof, et dont on frotte également les archets de violon.

3°) L'horizon économique : C'est sur le chemin du tourisme et de la culture, du développement des territoires que les arts du chemin peuvent aussi agir. Offrir de nouveaux champs de prospection aux artistes, c'est favoriser la création et la diffusion des œuvres, permettre de nouvelles rencontres entre les spectateurs et les artistes. C'est encore aider les lieux qui cherchent à attirer de nouvelles populations, et de nouveaux publics.

Alors bref… Trouver une définition des arts du chemin semble se révéler être un ardu chemin. Il faudrait pour cela plus longtemps sans doute regarder les lézards des chemins, et lézarder sur les chemins qui lézardent eux-mêmes entre terre et chlorophylle, et prendre le soleil et la parole comme on prend des coups, des coups d'art, des coups d'poignard dans l'dos d'l'hypnose quotidienne, des coups d'soleil dans la conscience, et des réveils au chant d'la faune.

Donc, pour ainsi dire, vous l'avez compris, je n'ai pas vraiment trouvé de définition pour les arts du chemins. Et cela justifie sans doute notre présence à tous. Mais si vous y tenez vraiment, en voici quelques autres. Alors, en vrac :
- lézard n.masc., petit reptile à pattes / ex : une mue de lézard, autre exemple : il fait le lézard (c'est-à-dire le paresseux) / lézarder v., c'est paresser au soleil, ex : il passe son temps à lézarderet aussi
- chemin n.masc., voie, parcours, direction, ex : faire un chemin par étapes, comme ce réseau, ou bien autre exemple : trouver son chemin de Damas, c'est-à-dire se convertir, comme tous ceux qui y viendront un jour, tôt ou tard, aux arts du chemin. C'est aussi au sens figuré une conduite à suivre, un moyen, voire une situation.
On sait part exemple que le chemin de la gloire est épineux, surtout si on s'arrête en chemin. Evidemment, le classique et ferroviaire chemin de fer, nom masculin, qui est un moyen de transport, de transport amoureux pour ceux qui savent le prendre du bon côté. Mais je déraille.
Continuons à cheminer dans les définitions, s'il vous plaît, je sens qu'on se rapproche de quelque chose. Cheminement, par exemple. Cheminée, oui, bon. Tiens, oui,
- art… mais là attention
NE PAS CONFONDRE
arrhes n.fém. plur., paiement partiel
are n.masc., qui est une surface, alors que nous cherchons la profondeur.
Et enfin, celui qui nous intéresse : art n.masc., qui est à la fois un moyen, et une activité utilitaire ou esthétique. Vous connaissez l'art de plaire , les arts ménagers, les arts et métiers, l'art musical, les beaux-arts, etc. Connaissez-vous les arts du chemin ?

Hé bien voilà, les arts du chemin sont (seraient ?) des spectacles explorant les rapport entre l'homme et la nature, spectacles qui seraient (seront ?) joués dans la nature.
Ex : Les arts du chemin à la Roche Jagu.

(écrit à Ploëzal, le mardi 9 mai 2006)

Le sens des lieux, par Anne Romé


Le sens des lieux, par Anne Romé
Contribution d'Anne Romé, consultante, "La clef des champs" (Conseil et formation tourisme vert, culture et développement local).


Depuis longtemps, le tourisme et la culture en campagne occupent des places très distinctes, chacun de ces secteurs avançant en ordre dispersé vers un développement de plus en plus difficile.

Mais le plus beau jardin, le meilleur spectacle, le magnifique château, la chapelle merveilleuse, le plus beau gîte, la plus belle exposition et tout ce que l’offre en milieu rural peut proposer de plus divers, ne peuvent être que coquilles vides et pantins désarticulés si on a perdu le sens des lieux.
Car malgré tous les cloisonnements qu’on a pu faire depuis de nombreuses années, le tourisme et la culture sont intimement liés :
La culture comme un moyen d’aller chercher le fond, le fondamental, le sens d’un lieu, pour le faire remonter à la surface et lui donner des formes et des passerelles avec le reste du monde, l’altérité, la différence.
Le tourisme comme un outil qui permet de relier les mondes entre eux en ne créant plus une standardisation de l’offre, un copié-collé de modèles redondants où la différence tarifaire deviendrait le critère de choix privilégié mais plutôt une destination originale, un exotisme de la différence, un assemblage de petits riens qui font tout, ce que l’on ne trouve nul part ailleurs.
Où, comme les premiers « tours » du 19ème Siècle, les visiteurs auront l’unique sentiment d’explorer, d’être les élus privilégiés de rencontres improbables.

Tous les deux, le tourisme et la culture, ont pour idée d’offrir de nouveaux voyages.
Mais où est donc parti et comment retrouver ce sens qui nous manque pour ces lieux en campagne trop, mal ou pas assez visités ?
Et, surtout, qu’est ce qui donne du sens à un lieu ?
Il faudrait procéder en trois étapes :

D’abord chercher l’esprit du lieu, ce qu’il nous raconte:
- Ce qui le rend unique, ses ressources propres
- L’histoire des humains qui y ont vécu, y vivent et y vivront

Pour créer une trame:
- A partir de cet esprit, de ce que nous raconte le lieu, nous allons alors pouvoir travailler à la création d’un nouvel univers dans l’invention d’une histoire contemporaine, départ de toute action de territoire; ici la présence des artistes en lien avec les acteurs locaux est primordiale.

Et tisser un fil d’Ariane qui permette de fédérer et de pérenniser l’action :
- Elle doit être portée par un maximum d’habitants aux compétences diverses pour qu’ils soient véritablement acteurs du projet. La plupart du temps, on ne veille pas assez à l’importance de l’action collective et participative comme ingrédient nécessaire à la mise en œuvre d’un véritable sens durable des lieux. Parce que c’est souvent la partie la plus difficile à réaliser : accepter la différence de points de vue, la remise en question prend du temps et n’est jamais acquise une fois pour toute.

Esprit es-tu là ?
Pour chacune de ces étapes, il est nécessaire de ne pas aller trop vite pour éviter de passer à côté de l’essentiel.

Qu’est-ce que l’esprit du lieu ? Comment le définit-on ?
Le genius loci des latins, qui hantait les bois, les cours d’eau, a existé dans pratiquement toutes les civilisations, et se retrouve notamment chez tous les peuples européens. En ce siècle où le besoin d’identité est profondément ancré, il n’est pas déplaisant de constater que ce terme retrouve un second souffle…
S’il faut le définir, ce qui n’est pas facile, on peut le présenter comme la synthèse des différents éléments, matériels et immatériels, qui contribuent à l’identité d’un site… En ce sens, il est unique.

La matérialité d’un site est liée à sa structure géologique, au climat, à la présence éventuelle de l’eau, à sa végétation, mais aussi à l’action de l’homme : méthodes culturales, occupation de l’espace, architecture… Cette matérialité s’inscrit dans le temps, dont les strates se superposent ou s’occultent, à l’échelle géologique, comme à l’échelle historique, façonnant ou refaçonnant le paysage. On peut dire que cette “matérialité”, tout en évoluant dans le temps, est inhérente au site.

Le caractère immatériel du site est, quant à lui, beaucoup plus conjoncturel, et dépendant de la conscience que l’on en a.
On peut néanmoins objectiver les composantes de ce caractère immatériel :
• L’histoire, proche ou lointaine, le mythe, la légende, et la perception de ces éléments – qui évoluent avec le temps, en fonction des modes, de “l’air du temps”, mais aussi de l’âge du visiteur,
• La perception du lieu, l’ atmosphère… Elle est liée au paysage, à la qualité de la lumière, aux couleurs, aux bruits ou au silence, aux odeurs, à la répartition des masses, des plans, des contrastes, à l’organisation de l’espace… Elle émeut les sens ;
Les sens et le lien avec l’affect personnel : c’est une expérience individuelle, mais qui peut aussi être partagée
•L’usage, ou les différents usages, et leur évolution à travers les âges (agriculture, viticulture, élevage, sanctuaire, habitat, caractère naturel ou urbain, intérêt architectural ou scientifique…). Cela se traduit également par le caractère festif, les manifestations culturelles, la vitalité du commerce et de l’artisanat, le cadre de vie, les espaces publics, la qualité de l’accueil, les produits du terroir, la gastronomie.
•L’image, voulue ou ressentie : elle peut être spontanée, symbolique, élaborée, commerciale, ciblée… En tout état de cause, si elle s’éloigne de la réalité, elle a toute chance de décevoir.

Cette première étape, l’identification de l’esprit des lieux, nous permet de commencer à prendre conscience des univers particuliers qui peuvent se dégager pour mettre en résonance le lieu:
Mise en place d’une histoire, d’un thème, d’un circuit de découverte, d’une déambulation, d’un cycle d’animations et toutes formes permettant de sentir, d’entendre, de voir, de goûter un lieu qui devient alors un nouveau voyage dans une autre dimension.
Cette dimension que le travail entre artistes et acteurs locaux va permettre de révéler.

Nous allons pouvoir commencer à construire notre trame qui donnera naissance à un fil d’Ariane permettant à chaque acteur de se relier au projet.

Cette méthode se démarque d'autres outils par le fait qu'elle s'adresse au "grand public", c'est-à-dire à des groupes de visiteurs hétérogènes, qui se trouvent dans un temps de loisir et ne sont pas spécialement dans une démarche d'apprentissage : il doit par conséquent s'agir avant tout d'une découverte attrayante, procurant du plaisir et de l'émotion.
Mais elle se distingue également d'un produit purement touristique par le fait qu'elle possède une finalité de sensibilisation: le but reste malgré tout de transmettre un message lié aux enjeux de ce patrimoine sous forme souvent d'une véritable prise de conscience. Le visiteur n'est alors pas simplement consommateur d'un produit, mais devient un acteur de la gestion du lieu.

La réussite de l'interprétation réside dans ce mélange subtil et complexe entre découverte, approche sensible et information.

L'objectif est atteint si l'on a su révéler un sens et une spécificité du site concerné, stimuler la curiosité du visiteur, le faire réfléchir et peut-être modifier son regard, sa perception.

Cela permet de :
- Mettre en place une offre originale partant des ressources d’un lieu, de sa mythologie propre pour développer un imaginaire et une histoire présente et future.
- Trouver des méthodes sous un regard sensible pour « ré-enchanter » le territoire
- Créer un univers décalé, particulier.
- Proposer des approches d’observation, de la poésie des lieux, de l’imaginaire sous-jacent.
- A partir de cette matière, faire émerger une identité contemporaine qui relie
- Donner à la population locale les moyens de s’approprier et de se réapproprier le projet.
- Relier deux tendances (passéiste ou élitiste de la culture)
- Utiliser la culture de territoire comme levier de développement local et de lien social
- Donner envie de se déplacer sur le territoire
- Permettre la ré-habitation, à partir d’une observation pour construire un imaginaire, se réapproprier une connaissance.

Ce regard nouveau des visiteurs et des habitants, sources multiples qui convergent vers leur attachement commun au site, permettent, par leur synthèse toujours recommencée, une approche de plus de l’esprit des lieux, que l’on pourrait ici définir comme le point focal des émerveillements. Point où se croisent les regards et carrefour thématique, l’esprit du lieu, c’est l’âme du site, c’est sa raison d’être et la condition de sa survie.

Tout le contraire, donc, de la standardisation et du prêt à porter.

Travailler sur l’esprit du lieu, c’est forcément faire du sur mesure, de l’artisanat, quelque chose comme un chef d’œuvre de compagnon !

8.19.2006

Les arts du chemin, par Gabriel Lucas


Les arts du chemin, par Gabriel Lucas
Contribution de Gabriel Lucas, Directeur du Nombril du Monde, à Pougne-Hérisson (Deux-Sèvres)


L'évocation de ce nom « clin d'oeil » renvoi inévitablement et évidemment aux « arts de la rue » ; et ce d'autant plus que nous sommes actuellement au coeur d'un Temps décrété au niveau national par le Ministère de la Culture et de la Communication comme étant justement celui des arts de la rue. Ce temps d'une durée de trois ans est souhaité par le Ministère comme une période de réflexion, d'innovation et d'expérimentation dans ce domaine. La création des arts du chemin arrive donc à point nommé.


Arts de la rue et arts du chemin, parenté et discontinuité

Dans les arts de la rue comme dans les arts du chemin, le mot « arts » désigne les arts vivants. Nous sommes bien dans le champs du spectacle vivant.
Par ailleurs, les arts du chemins se situent bien dans la continuité des arts de la rue, dans ce sens qu'ils procèdent de la même démarche, de la même volonté : sortir l'art, en l'occurrence le spectacle vivant, des théâtres et des lieux conventionnels de spectacle pour partir à la rencontre d'autres publics, voire (puisque le terme « public » est de plus en plus banni) de populations, d'habitants ; remettre l'art au coeur du territoire.

Bien sûr, on l'aura compris, des arts de la rue aux arts du chemin, il ne s'agit pas du même territoire : la cité dans un cas, l'espace naturel (espace rural ou jardin) dans l'autre. Mais la différence ne s'arrête pas là. Loin de se situer sur une simple opposition ville / campagne, les arts du chemin recouvrent des approches et contenus artistiques bien spécifiques.

Si la rue évoque le bâti, l'urbanisme, elle évoque aussi l'agora, le collectif, le peuple, et par extension la revendication sociale, la lutte des classes, la lutte politique. N'a t-on pas entendu dernièrement, à propos de la lutte anti-CPE : « la rue a gagné », « la rue a tranché », « la rue a décidé ». On parle volontiers du « pouvoir de la rue ». La rue bouillonne, revendique, s'oppose.

Le Chemin, lui, évoque la nature façonnée par l'homme (comme le jardin d'ailleurs). Mais il évoque aussi le trajet, le cheminement. On parle de « chemin de vie », de « chemin de croix »... « faire du chemin » c'est évoluer. Il évoque la quête. Quête du bonheur, quête du savoir, quête intime, quête mystique...

Au bouillonnement de la rue s'oppose donc la dimension contemplative du chemin ; au collectif, à la foule s'oppose l'individu ; au public le sacré ; au social l'intime ; au sociétal les éléments, le symbolique ; ... peut-on aller jusqu'à dire qu'à la revendication, à l'opposition s'oppose la quête ; à la révolution l'évolution ?

Il ne s'agit pas de ne voir aucune dimension politique dans les arts du chemin, bien au contraire. Mais les arts du chemin s'intéresseront plus spécifiquement au rapport de l'homme à la nature, à l'environnement, aux éléments, à la symbolique des choses, au monde... Ils se situeront dans une approche plutôt intimiste, contemplative,... (avec toutes les exceptions indispensables à ce typa de catégorisation !!!)

Pourquoi les arts du chemin aujourd'hui ?

A l'heure où l'on a écumé les idéologies, démonté les dogmes, se pose la question de notre rapport au monde, aux autres ; s'impose une quête de sens.

A l'heure où l'on a essayé différentes révolutions, se pose plus que jamais la question de notre évolution. Ou va-t-on ?... dans notre rapport à la planète, à la nature, à l'énergie.

A l'heure où l'on a « tué dieu », où l'on a tout rationalisé, « scientificisé », « marchandisé », s'impose le besoin de poésie, d'imaginaire, de symbolique, de ré-enchantement du monde et du territoire.

On parle volontiers de « retour au vert ». Mais est-ce une réalité ? Cela veut-il dire quelque chose ? Bien au delà il me semble que nous sommes dans une recherche de l'essentiel, de l'essence des choses ? Et l'artiste n'est pas insensible à cette quête.


Michel Crespin, un des pères fondateurs des arts de la rue, nous fait remarquer qu'à différentes périodes de l'histoire les arts vivants sont descendus dans la rue. Mais qu'à chaque tentative cela n'a duré qu'une trentaine d'années avant un rapide retour entre les murs des théâtres. Il pose la problématique suivante : Les arts de la rue tels qu'on les connaît aujourd'hui ont une bonne trentaine d'années d'existence. Sont-ils voués à disparaître ou sauront-ils évoluer pour surmonter cette crise de la trentaine ?
Peut-être que les arts de la rue doivent sortir de la rue pour continuer d'exister ? Ne le font-ils pas d'ailleurs déjà ?

Les arts du chemin me paraissent constituer un élément de réponse, une voie possible, une évolution évidente.

Les Arts du chemin, par Marie-Paule Baussan


Contribution de Marie-Paule Baussan, lors des journées professionnelles Arts du Chemin organisées à la Roche Jagu le 10 mai 2006.
Marie-Paule Baussan est notamment Chargée de mission Jardins et Paysage, centre culturel de Terrasson, scène conventionnée "Scènes du paysages" (Dordogne).

L'opposition entre Arts de la rue et Arts du chemin, la ville hostile et la campagne pacificatrice, la révolution et une évolution ne me semble pas juste.

Cette vision angélique de ce mouvement des Arts vivants dans les jardins et les parcs, dans les paysages, ce "retour à la nature" qui serait une quête de sens se trompe peut-être d'objet : nous n'avons plus besoin des villes, la campagne est post-industrielle, elle n'est plus plus isolée grâce aux réseaux, notamment virtuels, or la révolution, le danger se passent exactement là.

La nature est hostile : pollutions, épidémies, OGM, elle n'est plus ce qu'elle était, ne le sera plus jamais, elle nous menace.

La mutation de la campagne est un enjeu majeur, politique, sociétal, économique, les champs de colza qui couvriront bientôt la majorité des champs produiront du carburant pour nos voitures, la nature est désenchantée.

Les Arts du chemin doivent en tenir compte.

Ce mouvement vers la nature est une réaction à l'égard des villes dont nous n'avons plus besoin.

Le paysage est un nouveau décor qui n'a rien d'innocent, peut-être est-ce aux Arts du chemin de le dénoncer en même temps que le réenchanter.

Les Arts du Chemin, par Jean-Paul Dumas.


Contribution Jean-Paul Dumas, Directeur du centre culturel de Terrasson, scène conventionnée "Scènes du paysages" (Dordogne) lors des journées professionnelles organisées le 10 mai à la Roche Jagu.

« Pour moi, c’est d’abord une façon d’exprimer mon identité rurale, voire… rustique ».
Quand on adopte ce type de démarche, il ne s’agit pas de réinventer de nouveaux formatages mais bien plutôt d’explorer d’autres… chemins dans leur multiplicité.

Il ne s’agit pas non plus de ne s’inscrire que dans des négations, dans des « nous ne sommes pas ceci ou cela ».

Si l’on fait référence à l’Histoire et même à la Préhistoire du Théâtre, nous découvrons une souche commune avec le « Théâtre de rue » et des ouvertures vers le Paysage (même si le terme ne surgit que relativement tardivement) s’appuyant sur des rituels, sur des références aux mythes et sur l’usage du symbolisme.

En ce qui concerne la Préhistoire, les chasseurs se peignaient le visage, se confectionnaient des masques d’animaux et se livraient à des rituels pour que leur chasse soit faste (Lascaux ?). Si l’on pense à l’Egypte, on y jouait durant 24 heures, 24 scènes consacrées à Osiris (le soleil) et à Isis (la lune) en plein air évidemment.

Evidemment il y a la naissance de la tragédie grecque (« le Chant du Bouc »), le culte de Dionysos avec la représentation de mythes liés à l’agriculture etc… etc…

Le théâtre grec d’ailleurs conçu à l’origine pour que l’on voit à la fois le paysage (la plaine, parfois la mer) et la cité, et il était adossé à flanc de colline.

Les exemples sont multiples, nous pourrions aussi parler des défilés carnavalesques, mais contentons nous de dire qu’en Occident, le théâtre ne « s’enferme » en salle qu’à partir de la Renaissance.

Nous avons forcément quelque chose à voir avec cette immense histoire et sur le rôle du théâtre comme instrument de compréhension du monde.

Parallèlement, nous prendrons en compte d’autres éléments, d’autres constats
- il n’y a plus de dieux dans les buissons et dans les forêts, chassés par le monothéisme
- « le dieu Pan est mort » tué par le monothéisme
- le ciel n’héberge plus de « Paradis »
- les comédiens ne sont plus excommuniés
- et si nous suivons Nietzsche et son célèbre « Dieu est mort », quelle interprétation, quelle lecture du monde « les Arts du Chemin » proposent-ils ? Une spiritualité sans dieu ? Des rituels sans religions ? Autre chose ?

Ils n’ont pas à conforter l’anthropocentrisme. Trouvent-ils d’autres rites ? Avec quelle signification ? Prolongeront-ils les mythes dans le sens du « Mythologies » de Roland BARTHES ou autrement ?

8.11.2006

Fête des moissons

Voici quelques images de la Fête des moissons du dimanche 6 août 2006 à la Roche Jagu, organisée en partenariat avec le Comité d'Animation de Ploëzal. Plus de 4500 personnes étaient réunies.
Le Fest-deiz avec l'excellent Guichen Quartet et le duo Annie Ebrel et Noluèn Le Buhé :

Démonstration d'arrachage manuel et de retournement (cf. photo) du lin :

Démonstration d'arrachage mécanique du lin par la société Dehondt :

Battage de blé à l'ancienne avec une machine reliée à un tracteur par une courroie :







8.05.2006

Photos en vrac / Roche Jagu 2006

Et voici encore quelques photos en vrac de la Saison 2006.

Markus Schmidt et Michel Aumont, dans "Le Souffle de l'Homme-Bambou" (vendredi 14 juillet), au théâtre de verdure :


La fanfare serbe Tzi Slav sous le grand chêne, et le chanteur liégeois Dimitri, lors de la fête de l'Europe organisée en partenariat avec le service Mission Internationale du Conseil Général des Côtes d'Armor, le 21 mai :


Les comédiennes de "Comme il vous plaira", la pièce de Shakespeare montée en version déambulatoire des jardins clos à la palmeraie, par la cie Théâtre A, dirigée par Armel Veilhan :

La vente aux gens chers / Roche Jagu 2006

Dimanche 30 juillet, la cie Volubilis est venu joué "La vente aux gens chers". Comme les images valent parfois mieux que de longs discours, en voici quelques photos :




'Pataphysique et botanique / Roche Jagu 2006

Les 15 et 16 juillet 2006, Le Domaine de la Roche Jagu a accueilli une délégation du Collège de 'Pataphysique.

Claude Gudin, Docteur en physiobiologie, et Régent du Collège de 'Pataphysique, a emmené les visiteurs en balade, à la découverte de la flore et de ses histoires parfois rocambolesques. Ici, on le voit présenter la canebière bretonne (c'est-à-dire, littéralement, le lieu où l'on cultive le chanvre) :



Puis Thieri Foulc, Provéditeur-éditeur général du Collège de 'Pataphysique, a donné une conférence sur les points de vision chlorophyliens du docteur Faustroll, qui a dans un premier temps étonné les spectateurs, et dans un second les a beaucoup amusé :


Le dimanche, Bernard Lubat a joué "Vive l'Amusique" et remporté tous les suffrages du public. A la fin du concert, il a été décoré de l'ordre de la Grande Gidouille et a prononcé un discours en scat éloquent dont la 'pataphysique n'était pas absente :

Du Collège de 'Pataphysique,
Etaient présents, entre autres : Sardon, dessinateur de Libération, Pascal Picq, Paléoanthropologue, Jacques Binstock, Editeur, Tristan Bastit, plasticien, Catherine Vidal, de l'Institut Pasteur, les représentants du Collège à Pékin, en Chine.

Etaient notamment excusés : Yannick Jaulin et Yann-Fanch Kemener.

Saison Culturelle Estivale de la Roche Jagu

La culture fait son jardin

Voici quelques images des spectacles de la Saison Culturelle Estivale du Domaine Départemental de la Roche Jagu, qui se déroule chaque année de juin à septembre.

La fête des jardins avec le Junior Swingue Parade (dimanche 4 juin 2006) :



Poésies d'aujourd'hui dans le jardin, conception Geneviève Robin (dimanche 11 juin 2006) :


Visites guindées de lin à l'autre, conception Pierre Francia, avec des comédiens amateurs :

Boeuf à la Roche, journée des pratiques amateurs (Dimanche 18 juin 2006) :


Le Merle Blanc d'Alfred de Musset, MeS Anne Bourgeois avec Stéphanie Tesson (dimanche 2 juillet 2006) :